Londres en proie à une guerre sanglante ? Mais que se passe t-il ?
 
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— L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux.

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Bartholomew Gustavson


Bartholomew Gustavson
— PSEUDOs : Artichaud
— MISSIVES : 4
— DISPONIBILITÉ RPs : ✓ Disponible
— AVATAR : Richard Armitage
— CRÉDITS : Vintage Phonic
— L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux.  Tumblr_n2wpb7Clsr1tvgvypo1_250
— RACE : Il est un Homme, ce qu'il y a de tout à fait normal, sans aucune aptitude surnaturelle pour le protéger en ce monde si sombre.
— CAMP : Le sien, car nul autre que lui ne peut exercer sa vengeance
— NATIONALITÉ : Il est de nationalité anglaise, comme ses parents avant lui et ceux de sa lignée.
— ARMES : Une canne-épée, un crucifix, un pistolet possédant des balles en argent afin d'effacer de cette terre ces bêtes immondes et diaboliques qui la souillent.
— LIEU D'HABITATION : Londres, un maigre appartement au dessus de sa boutique.
— ÂGE : Il est âgé de Trente années qui de part ses activités semblent ne lui laisser que peut d'autre décennies à vivre.
— AMOUREUSEMENT : Il n'a aimé qu'une unique fois, la seule de son existence.
— O.SEXUELLE : En cette époque actuelle, il est préférable de la taire, il n'y a pas que les sorcières que certains sont capables d'envoyer au bûcher.

— L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux.  Empty
MessageSujet: — L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux. — L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux.  Icon_minitimeMer 7 Mai - 17:23




Bartholomew Gustavson
My love is Always here.
NOM&PRÉNOM ✗ Bartholomew Arthur Gustavson. SURNOM ✗ Bart', Gustavson.ÂGE ✗ Il est âgé de trente ans.PROFESSION ✗ Bartholomew exerce la profession de Libraire dans une ruelle fréquentée de Londres, du moins c'est ce que tout le monde sait de lui, ce métier qui lui attire quelques regards légèrement désapprobateurs de ceux qui le considère comme fantasque. Mais ce n'est que la face de la pièce, la pile est bien plus sombre, aussi noire que la nuit lorsque la chasse débute. RACE&APTITUDES  ✗ Gustavson est un homme, ni aptitudes spéciales, ni sens développés, ni crocs aiguisés pour venir faire de lui un être surnaturel. Il est tout à fait normal et en ces temps sombres, cela n'est pas forcément ue bonne chose.ARMES ✗ Il est en la possession d'une canne-épée dont la lame a été forgée dans l'argent qui ne le quitte jamais, un crucifix bénit par un prêtre, un pistolet dont la culasse vient couvrir des balles en argent, rien de mieux pour que les lycaons trouvent le chemin de la tombe.SITUATION AMOUREUSE ✗ Célibataire, ce qui lui attire de nombreuses réprimandes et laisse couler un bon nombre de rumeurs. NATIONALITÉ  ✗ Sa nationalité. LIEU&DATE DE NAISSANCE ✗ Bartholomew est né à Brigthon PEURS ✗ Il redoute de devenir l'une de ces choses qu'il combat.DE QUEL COTÉ IL EST ✗ Bart est un indépendant, il agit pour lui seul afin que vengeance soit faîte et qu'il puisse trouver un jour le repos.GROUPE SOUHAITÉ ✗ Indépendant.

✗ Tout sur toi baby !
Rancunier ✗ Courageux ✗ Amer✗ Combatif ✗ Froid✗ Loyal ✗ Jaloux ✗ Honnête ✗ Intransigeant ✗ Attentif ✗ Possessif
Bartholomew ne se déplace jamais sans une canne, non par soucis d'élégance mais parce qu'il boite, sa jambe gauche étant désormais plus faible que la droite, une large zébrure parcourant sa cuisse, une lacération qui lui déchira les muscles et ne laissèrent ce membre rien d'autre que des fibres musculaires faiblardes et douloureuses.   Il habite au dessus de la boutique qui lui sert de librairie, cette dernière possède d'ailleurs une remise dans laquelle sont entreposés certains ustensiles dont il pourrait avoir besoin lors de ses chasses nocturnes.  Il boit le thé, comme tout anglais qui se respecte et à un faible pour celui à la bergamote.  Il a fait de l'escrime, pendant de longue année de part le rang de son géniteur avant de parfaire sa garde au corps à corps grâce à la boxe.  Il va tout les dimanches déposer une fleur sur l'une des tombes d'un cimetière de Londres  Il connaît Londres comme sa poche, des rues pleines de monde aux ruelles sombres, il est ainsi capable de surprendre ses proies sans avoir besoin de courir.  Bart aime lire lorsqu'il se lave, c'est à dire dans le baquet qui lui serre de baignoire jusqu'à ce que l'eau soit froide et qu'il finisse sa toilette en pestant. Il déteste danser, à cause de sa jambe mais également parce que cela est une hypocrisie collective où chacun tente de faire croire ce qu'il n'est pas en dansant avec la personne qui entachera le moins sa réputation ou la valorisera.  Il ne le montre pas mais il est un homme cultivé et parle l'anglais, le français et l'allemand. Il possède de bon rudiments en latin également.  Il lui arrive d'aller dans les fumeries d'Opium dans le quartier de Chinatown afin de supporter la douleur lancinante de sa jambe.



LES TEMPS SONT SOMBRES ✗ Gustavson n'a que faire du couve-feu, il lui a suffit de dérober la  carte d'un individu afin de pouvoir chaque nuit rendre sa vengeance. Contrairement à ses imbéciles qui continuent de s'aveugler dans ce qu'il tente de qualifier le "meilleur des mondes", il sait que les vampires et les loups-garous existent, il les traque, les chasse et les abats avec une froideur aussi glaciale que son regard. L’armée britannique a beau roder dans les rues toute la nuit, elle n'empêche pas les crimes et la mort,elle est incapable et pour que justice soit faîte, il vaut mieux la faire soit même.
Le jour, la ville est si répugnante, si inconsciente et hypocrite comme si rien de toutes ces horreurs qui se tramaient la nuit n'existaient pas.Londres n'est qu'un fantôme, un miroir terne dans lequel les vampires ne se reflètent aucunement, éclaboussé par le sang de leur victimes et de celles des lycaons. Mais Bartholomew à ses cartes à jouer, leur sang recouvrira bientôt chaque pavé.  

✗ Derrière l'écran...

PSEUDO ✗ Artichaud
ÂGE ✗ Yé suis si vieille que si l'on compte bien, j'ai de quoi faire des patate sautées au curry pour un régiment !
PASSIONS ✗ Mais je n'ai pas de vie en dehors 8D
FILMS & SÉRIES ✗ Et pourquoi tout de suite on parle pas de bouquins hein ? Des films, des séries ! Mais la Littérature hein ? A la trappe, on s'en fiche ? Je désapprouve cette discrimination alors je ne répondrai pas, voilà.
PRÉSENCE ✗ Je erre, tel un fantôme, un stalkeur derrière une victime, un Moran derrière son Moriarty.
TON AVIS SUR LE FORUM ✗ Epoque Victorienne quoi :bave:
COMMENT ES-TU ARRIVÉ ICI ✗ Après avoir sournoisement répété "Andreeeeew" plusieurs fois.
TON AVATAR ✗ Richard Armitage - North&South
UN TRUC EN + ✗ Le mot de la fin qui claque ! > J'aime quand ça claque !




Dernière édition par Bartholomew Gustavson le Jeu 8 Mai - 18:55, édité 5 fois
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— RACE : Il est un Homme, ce qu'il y a de tout à fait normal, sans aucune aptitude surnaturelle pour le protéger en ce monde si sombre.
— CAMP : Le sien, car nul autre que lui ne peut exercer sa vengeance
— NATIONALITÉ : Il est de nationalité anglaise, comme ses parents avant lui et ceux de sa lignée.
— ARMES : Une canne-épée, un crucifix, un pistolet possédant des balles en argent afin d'effacer de cette terre ces bêtes immondes et diaboliques qui la souillent.
— LIEU D'HABITATION : Londres, un maigre appartement au dessus de sa boutique.
— ÂGE : Il est âgé de Trente années qui de part ses activités semblent ne lui laisser que peut d'autre décennies à vivre.
— AMOUREUSEMENT : Il n'a aimé qu'une unique fois, la seule de son existence.
— O.SEXUELLE : En cette époque actuelle, il est préférable de la taire, il n'y a pas que les sorcières que certains sont capables d'envoyer au bûcher.

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MessageSujet: Re: — L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux. — L'enfer ne saurait vous soustraire à mes yeux.  Icon_minitimeMer 7 Mai - 17:26




The Hunt is On.
There is no hope, not for me.


Il fixe le nom qui se détache de la pierre. Le lichen commence à en recouvrir les lettres. Il l'arrache et le gratte d'un geste rageur, comme si cela avait pu changer quelque chose. Comme si son absence aurait été moins douloureuse. Mais ce n'était que mensonge.
Il n'y avait rien sinon le vide, il ne restait rien sinon la douleur. Il se tient, droit, appuyé sur cette canne qui lui rappelle chaque jour ce qu'il a perdu, le souvenir permanent de son impuissance et de sa faiblesse.
La neige s'amasse sur les tombes, un épais manteau blanc qui vient couvrir les épaules de celui qui demeure immobile. Sans que le froid ne le dérange, ni les flocons qui lui gifle le visage, font bleuir ses lèvres ne le gênent. Ses yeux sont voilés d'une tristesse infinie, il songe à des événements qui furent, à des jours qui jamais ne seront.

Il se souvient des plages de Brighton, où les familles aisées allaient déambuler afin de comparer leur tenue, leur prestance et l'éducation si parfaite de leurs enfants. La famille Gustavson était de celle là, suffisamment aisée pour se permettre de se pavaner ainsi et assez riche pour que leur fils , ait une éducation convenable, puisse suivre des cours tout à fait honorables, aller jusqu'au delà du certificat d'étude, puisse faire de l'escrime et devenir un excellent avocat. Mais le jeune Bartholomew n'avait jamais eu l'intention de devenir avocat. C'était certes, un métier ô combien intéressant mais cela n'était en aucun cas une voie pour lui. Les amies de sa mère s'émerveillaient de le voir tant lire, dévorant chaque ouvrage de la demeure familiale. Imprimeur ou éditeur lui plaisait plus alors que les mots défilaient sous ses yeux, mais cela n'était pas assez noble pour son père. Il entra à la faculté, pour faire honneur à son géniteur qui songeait déjà à faire entrer la sœur du jeune homme dans de nombreuses festivités, afin de lui trouver un époux convenable, elle qui était si gracieuse et polie.
Il se souvient de quand , lui, l'héritier Gustavson s'en alla pour la capitale, bien que sa mère en fût profondément inquiète et il la rassura de part les nombreuses lettres qu'il lui envoyait que l'oncle chez qui il logeait lui offrait le confort nécessaire et que ses études de lettres se passaient à merveille. Il y avait vécu quelques amourettes passagère, se concentrant plutôt sur ses études, qui lui permettait de tenir de vives discussions avec le libraire de son quartier qui, sans enfants, le prendrait comme apprenti à la fin de ses études.


Il se souvient de cette époque où son père désapprouvait son choix de vie, lui faisant bien sentir lorsqu'ils allaient parfaire leur garde d'escrime. Certains des amis de son père, le frère de ce dernier parmi eux le pressait de savoir pourquoi il n'avait pas encore trouvé d'épouse. Des rumeurs couraient sur les mœurs de certains hommes dans la capitale, et bien qu'il n'en fréquenta pas les mêmes lieux, on se questionnait sur son compte.

Il se souvient que sa mère avait depuis longtemps deviné, mais qu'elle s'était tue. Elle avait toujours été ce genre de femme à part, tolérante, intelligente et libre. Il comprenait pourquoi son père l'avait épousée et il était fier d'être son fils.
Il se souvient de ces lettres qu'il avait échangé avec elle, à propos de celui qu'il appelait dans ses missives son « meilleur ami ».
Il se souvient de lui, de son visage auréolé de cheveux blond, de ce nez de nombreuses fois fracturé qui lui donnait un air sévère lorsqu'il ne souriait pas, de cette illumination éclatante lorsque les commissures de ses lèvres se relevaient.


Il se souvient qu'ils déambulaient dans les rues de Londres, à distance respectable l'un de l'autre, William venait de remporter l'un de ses derniers combats de Savate, appelé également boxe-française de la saison et Bartholomew avait été encourager celui qu'il présentait comme son meilleur ami. C'était grâce à cette activité qu'ils s'étaient rencontrés. Le jeune libraire avait un jour souhaité découvrir ce sport, déprécié par de nombreux hommes et venu de France, pratiqué par peu de personne de part l'engouement pour la boxe anglaise et ses techniques proches de l'escrime. Mais elle n'était pas un sport pratiqué par l'élite de la nation. On la nommait « l'escrime des jambes », le jeune libraire ne tarda pas à devenir un bon pugiliste de part sa connaissance d'épéiste et a remporter quelques combats. C'est ainsi qu'il fit la connaissance de William Springfield, un jeune boulanger de Baker Street qui était un vaillant combattant qui faisait honneur à ce sport depuis qu'il le pratiquait.
Ils s'étaient rapidement lié d'amitié, trouvant chez l'un et chez l'autre des points communs, des intérêts. Là où William aida Bartholomew à s'améliorer en boxe-française, ce dernier l'aida a améliorer sa lecture. Ils discutèrent, de nombreuses fois, derrière des verres, sur des bancs ou au beau milieu de la rue, car le blond était bien loin d'être bête. Il appris au jeune libraire à vivre Londres comme il le devait, à la ressentir, ses recoins, ses rues perdues, ses secrets. Ils s'appréciaient, célibataires tout deux ils passaient le plus clair de leur temps libre ensemble puisqu'ils n'avaient aucun devoir envers une quelconque épouse. Ils s'aimaient, peut-être plus que ce qu'ils auraient du.



Il se souvient et un éclat de rage vient percer ses yeux azurs devenus gris. Mêlé à la tristesse, un sentiment amer, dévastateur, un souvenir qui a ôté de lui toute chaleur. Comme s'il n'avait été qu'un sombre hiver, sans joie, sans rire, une étendue glacée à perte de vue. Une coquille racornie, aigrie. Il se souvient et il a mal.


Une bête hideuse et couverte de poils se dresse derrière eux. Ils n'ont jamais vu une créature pareille, comme sortie d'un cauchemar terrible. Ils pourraient se défendre, se battre et riposter face à ce monstre qui se détache dans la clarté de la pleine lune. Mais jamais ils n'ont vu pareille chose, elle les terrifie, eux, ces hommes pourtant si courageux. Son grognement leur glace le sang, quel était ce monstre qui ressemblait à un loup aussi haut qu'un homme ? Ils ne pouvaient y croire, ce n'était que des légendes que l'on raconte aux enfants. Leur mains se cherchent, se trouvent et se pressent un instant avant que la fuite devienne certitude. Ils se hâtent dans une ruelle, une impasse, un piège alors que déjà le monstre les suit.

Il se hisse sur la grille ,William à sa suite, mais ce dernier a été trop lent. La bête est déjà sur lui et lui verrouille le tibia de ses pattes larges comme des battoirs . Le monstre le tire violemment pour lui faire lâcher prise, le brun avait déjà enjambé le haut des montants de fers forgés et sertis de piques alors que le blond tentait de les attraper.
Mais le monstre le secoue et tente de le ramener si violemment vers lui que le boxeur bascule. Bartholomew ne perd pas une minute et se hâte de retrouver son ami, sautant du haut de la grille, il se réceptionne tant bien que mal, s'avançant vers la créature diabolique avant de balancer sa jambe dans la mâchoire du monstre pour que ce dernier s'éloigne et laisse son ami tranquille. Mais le coup ne fait que enrager la bestiole, cette derrière se rue vers eux, ils réussissent à s'esquiver au dernier moment alors que Bart redresse son ami et que la grille ploie sous le poids du monstre, se détachant de ses gonds avant de pendre lamentablement. Acculés, William semble-t-il blessé par la force du monstre et la créature démoniaque s'avançant vers eux, le jeune Gustavson n'a pas d'autre choix que de brandir les poing, fouettant de nouveau la face hideuse de la bête pour tenter de la sonner, mais rien n'y fait, cette derrière l'évince d'un coup de patte et l'envoie s'écraser contre la grille qui pend lamentablement, un pique se fichant profondément dans sa cuisse, le loup tirant déjà sur le jeune libraire pour le ramener vers lui, laissant le fer rouillé labourer sa chaire.
William se redresse enfin avant de se jeter à son tour sur l'animal, laissant au brun la possibilité de s'extraire du morceau de ferraille avant de choir sur le sol. Le blond et la bête se battent, désormais au corps à corps, Bartholomew voit, impuissant, son ami se faire mettre en pièce. Ses vêtements ne sont plus que lambeaux et os à vif, le mal sous cette forme bestial le ronge et le mord.
Le brun hurle et tente de se relever afin de porter secours à son amis, mais la douleur est si intense qu'elle manque de le laisser inconscient. Sans qu'il puisse rien faire pour l'aider, il est forcé de regarder ce spectacle macabre.
Des hommes arrivent enfin, libérateurs inespérés, munis de torches et de gourdins, ameutés par le vacarme de la ruelle, ils ont déjà appelé les forces de l'ordre.  La bête lâche le corps du boxeur, ensanglanté, déjà mort avant d'avoir touché le sol. Elle hésite, s'avance, avant de rejeter la tête en arrière et de pousser un hurlement sinistre pour se fondre dans l'impasse désormais ouverte par la grille béante.


Le jeune libraire tente de ramper vers son ami, le sang visqueux imbibe ses vêtements et les pavés. Il tire sur ses dernières forces, il ne sent plus sa jambe, son champ de vision s'obscurcit alors qu'il vrille son regard dans celui désormais vide de William. Ses yeux se brouillent, alors qu'il tente de saisir la main de son ami pour le secouer. Il ne peut pas être mort, c'est impossible. Il ne veut pas y croire. Des bras viennent l'entourer pendant que l'on couvre le corps du jeune boulanger, il n'arrive pas à détacher son regard de lui, même lorsque son visage est recouvert,même alors qu'il sombre dans l'inconscience,  les yeux le fixent, vides et sans vie, il ne peut les oublier alors qu'ils impriment sur sa rétine.


Il se souvient. De chaque détail, jusqu'à la couleur du sang, jusqu'à l'odeur de la ruelle, à l'expression du visage dont il ne parvint à oublier les yeux. Cette nuit là, il a perdu un ami, il a perdu un amant.

Il claudique, appuyé sur une canne, les mois de convalescence à Brighton ont été une bonne chose. Il n'a pas perdu l'usage complet de sa jambe et évité le tétanos, du moins c'est ainsi qu'on le réconforte. Mais lui il sait, il n'est plus que la moitié de ce qu'il avait été, une part de lui est morte dans la ruelle. Il n'est qu'un demi-corps maintenu en vie par une colère sourde et une douleur infinie. Il n'a pas perdu son temps. Il s'est évertué, dès qu'il l'a pu, à tenter de reconquérir les facultés de ce membre désormais lézardé par une cicatrice hideuse. Il a repris l'escrime, la boxe, autant qu'il le pouvait, tentant de faire taire des hurlements de couleurs quand sa jambes ne réussissaient à supporter le poids de son corps et s'affaissait sous lui. Il boite, jamais plus il ne marchera, ne courra comme il le faisait. Il est un éclopé et il enrage de cette faiblesse. Il n'est néanmoins pas près à se laisser faire. Il a fait des recherches, s'est procuré des livres qu'il a soigneusement une fois arrivé à Londres rangé dans sa bibliothèque. Dante, Goethe, Hérodote, des ouvrages sur la mythologie. Ce qu'il a vu dans la ruelle n'était pas un loup, il en est persuadé, d'autres visions semblables ont fait leur apparition dans Londres. Alors il piste, chaque information, chaque trace de ce qui pourrait le rapprocher de la chose qu'il l'a privé de million de jours possible à vivre, des jours qui auraient été, des futurs inattendu, un temps volé que jamais il ne pourrait reprendre. Un désir de vengeance immuable le faire tenir droit. Retrouver cette chose, l'anéantir, annihiler et la faire disparaître de ce monde. Mais comme lorsque l'on jette un coup de pied dans une fourmilière, au début, on ne voit que quelques individus, puis effrayés, ils sortent tous. Il n'est pas le seul à traquer ces êtres surnaturels et diaboliques, il ne l'a jamais été. Les balles en argent semblent de plus en plus demandées, tout comme les sorties nocturnes de nombreux londoniens. Les créatures des Ténèbres ont été percées à jours, elles se terrent, œuvrent et tuent en secret, mais Bartholomew fait tout pour les débusquer, quitte à ce que cela lui prennent plusieurs semaine. La satisfaction de voire s'écarquiller les yeux de ces être infâmes sous la morsure de son épée d'argent est incommensurable après une traque longue, mal grès sa lenteur de par son boitillement, il finis toujours par faire passer de vie à trépas sa proie. Il ne laisse aucune chance à ces dernières dans les heures les plus noires de la nuit. Il le fait pour William, il le fait pour lui.

Il se souvient de pourquoi il chasse, serre le poing contre le pommeau de sa canne -épée enfoncée dans la neige, avant de jeter la rose sur la couverture de neige qui habille la pierre tombale. Une promesse d'éternité, une promesse de vengeance. Une tache de sang sur un blanc immaculé.
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